Céline, « Rencontre avec des professionnels qui ont su redonner un sens à ma vie »

J’ai été secrétaire de direction pendant plus de 20 ans. A 40 ans, j’ai décidé de reprendre une formation pour obtenir un titre professionnel de gestionnaire de paie. Dès l’obtention de mon diplôme, j’ai pu travailler au sein d’une coopérative laitière. En 2018, une belle opportunité s’est présentée ce qui m’a permis d’intégrer un groupe industriel alimentaire en tant que gestionnaire de paie.

Comment le Cap emploi vous a-t-il accompagné ?

En 2020, lors d’une visite médicale, le médecin du travail de la MSA détecte des difficultés visuelles importantes. Elle me propose alors de rencontrer le Cap emploi et m’informe sur l’intérêt d’instruire un dossier auprès de la MDPH afin d’effectuer une demande de reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé (RQTH).

Je suis restée sans voix. Il faut l’avouer, à ce moment-là, je n’ai pas pris la mesure de ses propos. Je suis sortie finalement de ma visite avec les coordonnées d’une association que je ne connaissais pas et qui a priori, serait en mesure de m’aider dans mes démarches. Nous sommes en décembre 2020, mes difficultés de santé s’accentuent et je me retrouve en arrêt de travail.

Quels dispositifs ont été mobilisés pour vous accompagner ?

En janvier 2021, je rencontre alors une professionnelle du Cap emploi qui me propose d’effectuer une prestation d’appuis spécifique (PAS). Cette prestation consiste à mesurer mes difficultés visuelles afin de pouvoir proposer des aménagements adaptés pour faciliter ma reprise d’activité.

Je réalise alors une évaluation le mois suivant au sein du SIADV (Service d’Appuis pour Déficients Visuels). Malgré tout, mon état ne s’améliore pas. Je passe la majorité de mon temps à effectuer de nombreux examens et rééducation orthoptique.

Le Cap emploi avec qui je reste en contact, me propose de réaliser une auto-évaluation, tel un bilan de compétences, à mon domicile et sur plusieurs mois. Un exercice qui m’a permis de garder confiance à un moment où le doute avait vraiment pris le dessus. Cette auto-évaluation m’a en effet conforté sur mes capacités, mes qualités et mes envies.

Comment se sont passés les échanges avec votre employeur et les différents partenaires ?

Pour rappeler le contexte, nous étions en plein COVID et malgré les impacts organisationnels liés à la crise sanitaire et les changements d’interlocuteurs, j’ai toujours été soutenue et entendue pendant les 3 années d’accompagnement. Le médecin du travail m’a beaucoup appuyé auprès de mon employeur.

**"Le handicap n’est pas synonyme d’inaptitude et avec un bon accompagnement et de la volonté, on peut continuer d’avancer et réussir. **

Avec l’appui des différents acteurs et partenaires Cap emploi, MSA- SIADV, aujourd’hui je suis heureuse d’avoir repris une activité à temps partiel et définitive au sein de mon entreprise.

Où en êtes-vous aujourd’hui ?

Lors de mon recrutement en 2018, ma DRH m’avait qualifié comme étant une « belle personne ». A ce moment-là, je n’avais pas de soucis de santé. A mont tour, je peux affirmer qu’après quelques années de souffrance, j’ai eu la chance de rencontrer de belles personnes, des professionnels qui m’ont permis de retrouver une place dans le monde du travail et de redonner un sens à ma vie.

Des personnes engagées et impliquées, qui m’ont apporté du soutien et de nombreux conseils, qui m’ont tenu la main durant ces années où je perdais pied et qui se sont battues avec acharnement pour que je retrouve une activité au sein de mon entreprise.

DELPHINE MASSÉ


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